saison des murestrad. Hélène Misserly, éd. Ecole des Loisirs (Neuf), 305 p., 2009. 11.50 euros.

Raclette vit en Floride avec sa mère : Henriette. Drôle de nom pour une jeune fille, mais rien de bien étonnant lorsque l'on rencontre la maman. Foldingue, loufoque ou farfelue... celle-ci ne prévient pas Raclette qu'elle est attendue par ses deux vieilles tantes pour passer l'été au milieu de la forêt. Ni une ni deux, voici notre Raclette embarquée dans un train, sans valise (pas le temps !) et sans avoir jamais entendu parler de ces deux tantes en question. Il s'agit de deux soeurs : Penpen et Tilly Menuto (dites "les étranges dames Menuto".) vivant de la fabrication de coulis de mûres et n'ayant jamais quitté leur maison du fond des bois depuis le décès de leur mère (alors qu'elles n'étaient encore que de jeunes filles) qui s'est donnée la mort en se coupant la tête ! Raclette va donc se retrouver parachuter dans cette forêt, au mileu de ce couple hors du commun. La petite bande va vite se trouver un quatrième membre : une dame ayant pris leur maison pour un orphelinat leur abandonnant une autre pré-adolescente du nom de Harper.

Qu'elle ne fut pas ma peine de vous faire un résumé de ce roman indescritpible. Un joyeux bordel que voici : des mamans complètement à côté de leurs pompes (voire folles à lier), des tantes vieilles filles d'un âge canonique qui conduisent sans permis... Un roman tout à fait atypique que nous propose l'Ecole des Loisirs. L'écriture est travaillée et intéressante, les personnages le sont tout autant : on sent derrière les non-dits et les exaspérations de chacune (car c'est un roman autour de femmes ne l'oublions pas) des malaises et des questions existentielles bien plus profondes qu'il n'y paraît. Cependant, l'histoire est tellement farfelue que l'on a parfois du mal à s'y accrocher, les personnages montrant très peu d'émotions face aux atrocités qu'ils côtoient : attaques d'ours, suicide de la mère, abandon... J'aurais donc du mal à conseiller ce roman à une tranche d'âge en particulier, disons qu'il plaira à ceux qui aiment les rencontres, la vie au grand air, les petits bonheurs simples et qui ne sont pas effrayés par la folie ! (les descriptions du suicide de la maman sont tout de même bien corsées)
J'ai failli abandonné en route et puis la fin m'a réjouie... un ovni, que dire de plus ?

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